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Un peu d'histoire

Le territoire de la commune de Porchères a connu une occupation humaine continue depuis les temps les plus anciens jusqu’à nos jours.

La géographie a dicté le choix des hommes. La rivière Isle dessine une vallée avec plusieurs niveaux assez fortement marqués.

Un premier talweg (ligne joignant les points les plus bas d'une vallée) se trouve au niveau de Champeville, Chollet et jusqu’au cimetière en bord de rivière.

Puis le coteau boisé de la forêt de la Double marque une seconde dénivellation et un changement net de paysage.

Préhistoire

Les hommes préhistoriques ont occupé la plupart des lieux de la commune. Les coteaux de Larret et le plateau en haut du coteau étaient des lieux stratégiques, à la fois pour observer l’activité dans la vallée, mais aussi pour exploiter les gisements naturels de silex. Le plus gros silex taillé du monde a été retrouvé à Porchères !

Silex trouvés à Larret

Epoque Gallo-Romaine

Le peuple des bituriges vivisques a occupé notre secteur avant l’invasion romaine.

Une voie romaine antique, probablement de l’époque gauloise et sans doute préhistorique, longe la rive droite de l’Isle. C’est actuellement la VC n° 10 passant par Champeville, Chollet, Brisson, le bourg, puis le cimetière. Elle relie Bordeaux (Burdigala) à Périgueux (Vesona).

De plus, une voie romaine secondaire traverse la commune dans le sens nord-sud. Elle arrive du Chalaure, passe par Saint-Christophe-de-Double, Larret, le Barrage, traverse l’Isle au niveau de la passerelle piétonne et rejoint Puynormand, Francs et Rauzan.

Ces deux voies romaines se croisent vers Brisson.

Aucun document ne nous donne d’indication sur Porchères à ces époques.

Moyen-Âge

La commune conserve un site important datant du haut moyen âge : la motte de Billard. En effet, vers le VIIIème siècle, les habitants et les premiers seigneurs ressentent le besoin de se protéger des invasions Barbares et les hommes aménagent les sites naturellement favorables. Ils creusent des fossés défensifs qu’ils entourent de palissades en bois et érigent un donjon en bois sur une motte de terre. Une seconde palissade entoure la basse cour. Aujourd’hui, seule la motte subsiste. Celle de Billard est une des plus belles et des mieux conservées de la région.

 

En l’an 767, Charlemagne fonde le château de Fronsac. Dès cette époque, le territoire communal fait partie de la vicomté de Fronsac.

Autour de l’an 1000, une communauté paroissiale est créée, avec une première église romane qui a subsisté jusqu’au milieu du XIXème siècle au milieu du cimetière actuel. Elle est accompagnée d’un prieuré de l’abbaye de Guîtres. Ces premiers habitants vont devenir la paroisse Saint-Pierre de Porchères.

Le premier document qui en atteste date de 1171, où le pape Alexandre III confirme à Maynard, abbé de Guîtres, la possession de l’église de Porchères.

Durant la guerre de cent ans, qui se termine en 1453, la paroisse est bien malmenée car elle est au cœur des territoires disputés par les Français et les Anglais. Suite à des dizaines d’années de guerres, d’occupations, d’épidémies de peste, de dévastations, de ravages, la paroisse n’a plus ni habitants, ni revenus. Les archives en attestent et les comptes de l’archevêché de Bordeaux disent : pour Porchères "deserta est".

Pourquoi Porchères s'appelle Porchères ?

Au début du XIIème siècle, un hôpital des Antonins est créé à Saint-Antoine-du-Pizou (aujourd’hui Saint-Antoine-sur-l’Isle) pour faire face à la recrudescence du "feu de Saint-Antoine" (empoisonnement progressif dû aux grains et farines avariés contenant un champignon, l’ergot de seigle).

 

Cet hôpital-commanderie est tenu par des moines laïques qui doivent recevoir et soigner les malades bénévolement.

 

La laïcité de ces moines Antonins induit la présence de moines bénédictins à proximité pour assurer la pratique du culte.

 

Les Antonins, dans leurs méthodes de soins, emploient de la viande, de préférence porcine, pour fortifier les malades.

 

La plupart des commanderies des Antonins sont associées à des lieux à consonance "porcine" car ils élèvent leurs propres porcs (dits cochons de Saint-Antoine sur le secteur). On pratiquait encore à Saint-Antoine-sur-l'Isle une foire annuelle de porc il y a peu. Ainsi "Porchères" ne constituait sans doute que les "porcheries" de Saint-Antoine.

Dans le cimetière, subsistent deux pierres tombales sculptées d'une crois malte (cénotaphe). Il est tentant de les relier soit au prieuré de Porchères, soit à la commanderie des Antonins.

Renaissance

En 1453, tout est à reconstruire et le nouveau vicomte de Fronsac Odet d’Aydie et ses successeurs décident de construire de nombreux moulins (comme celui de Laubardemont, Abzac, Penot…) et de faire venir des nouveaux habitants en provenance des Charentes, Poitou, Vendée… pour repeupler le pays.

Ces nouveaux habitants, qui parlent une langue du nord, la langue d’oïl, s'implantent sur le territoire de la paroisse de Porchères et donnent leurs noms de famille aux lieux qu’ils habitent : la famille Chalibat  (aujourd’hui, le Chalbat), la famille Chollet, ou encore les familles Champeville et Rangeard.

Les habitants locaux les considèrent comme des "étrangers", des "gavachos", ou "gabayes" en patois local. Le gabaye désigne alors ces hommes venus d’ailleurs de part leur langue, leurs coutumes, leur architecture et leurs usages

L’essentiel des paysages et des lieux-dits actuels datent de cette époque. La deuxième moitié du XVème siècle a donc marqué une charnière importante dans l’histoire locale.

Ces nouvelles familles ont généralement prospéré grâce aux terres fertiles de la vallée de l’Isle et aux ressources de la forêt et des cours d’eau.

Mais les temps calmes sont de courte durée et dès le milieu du XVIème siècle, les guerres de religion font fureur dans le secteur. Protestants et catholiques font régner un climat de terreur, tant et si bien qu’un sergent refuse de venir de Coutras à Porchères : "Trop dangereux !" Est-ce pour cela qu’on croise le lieu-dit "Coupe-gorge" entre Coutras et Porchères ?!

La bataille de Coutras, le 20 octobre 1587 en est une illustration qui a marqué l’histoire de France, premier pas de l’accession d’Henri de Navarre au Trône de France.

Ces guerres de religion laissent des traces et la vieille église de Porchères et son prieuré de l’abbaye de Guîtres donnent alors des signes de fatigue et ne sont plus que des ruines.

La date à retenir pour Porchères est celle du 4 janvier 1634, date à laquelle Denis de Guillemin, prieur de Roumoulles, prend possession du prieuré Saint-Pierre de Porchères, au nom de Messire Nicolas Claude Fabri de Peiresc, dit Peiresc, alors abbé commendataire de l’abbaye de Guîtres.

Peiresc est alors un des hommes les plus en vue de son époque, l’équivalent et l’ami de Galilée. Sa correspondance avec tous les savants européens de l’époque a été conservée et publiée. Il y parle de son prieuré de Porchères à plusieurs reprises ! C’est lui qui remet l’église et le prieuré sur pied et relance la vie locale.

Nicolas Claude Fabri de Peiresc

Les XVIIème et XVIIIème siècles se déroulent à Porchères au gré des intempéries et des hivers rigoureux, des moissons, des vendanges, des impôts seigneuriaux, et la paroisse connaît une certaine prospérité jusqu’à la Révolution Française.

XIXème et XXème siècles

La principale conséquence de la Révolution à l’échelle de la paroisse est la création de la commune de Porchères et la fin des impôts seigneuriaux, très vite remplacés par des impôts locaux !

 

Durant la première moitié du XIXème siècle, la polémique est forte quant à la démolition ou la restauration de la vieille église romane au milieu du cimetière. Elle est finalement démolie en 1859 et remplacée par l’église actuelle, de l’autre côté du ruisseau de la Mousquetière dans laquelle la première messe est célébrée le 30 mars 1862.

Ce milieu de XIXème siècle voit de nombreux bouleversements : création de la ligne de chemin de fer Bordeaux-Paris via Coutras (1852) et de la ligne Bordeaux-Périgueux via Coutras (1857), construction du moulin du Barrage (1847-1850) ainsi que de nombreux autres équipements toujours existants.

 

Dès la fin du XIXème siècle et jusque pendant l’entre-deux guerres, Porchères acquiert une solide réputation de lieu où l’agriculture est érigée à son summum. 

 

Eglise Saint-Pierre et hôtel de ville
Gaston Aubier

 

M. Aubier, maire de Porchères, en agronome averti et passionné, a des bœufs primés au concours général agricole de Paris et les comices agricoles de Porchères sont la principale animation qui font la renommée de la commune à des centaines de kilomètres à la ronde.

 

L’après guerre de 39-45 voit l’arrivée dans chaque foyer de l’eau courante et de l’électricité. Le bourg se densifie et en 1965, sous la houlette de l’abbé Dillemann, l’association l’Avenir de La Double construit la Piscine de Lagrave, et créé le club de Hockey sur gazon qui parviendra à devenir champion de France.

 

Les années 1990-2000-2010 voient successivement la construction d’un réseau de tout-à-l’égout, d’une salle polyvalente et d’un restaurant scolaire.

 

Mille ans après sa création, la paroisse Saint-Pierre de Porchères, devenue commune de Porchères compte aujourd’hui près de 1000 habitants. Qu’en sera-t-il dans 1000 ans ?

Contacts

Adresse : 37 place Paul et Pierre Barrau 33660 PORCHERES

Téléphone : 05 57 49 61 52

Mail : mairie@porcheres.fr 

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Horaires d'ouverture

Lundi : 14h - 18h
Mardi : 9h - 12h30 / 14h - 18h 
Mercredi : 9h - 12h30 
Jeudi : 9h - 12h30 / 14h - 18h 
Vendredi : 14h - 18h 
Samedi : Sur rendez vous

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