Au XIIème siècle, la partie de la forêt proche d'Angoulême représentait la limite entre les possessions du roi de France et celles du roi d'Angleterre. Elle a donc joué le rôle de frontière pendant la guerre de 100 ans.

Au XVIIIème siècle, une déforestation excessive s’opère. Les proches chantiers navals de Bordeaux et de La Rochelle usent de cette ressource abondante tant et si bien qu’au début du XIXème siècle, la Double disparaît. Les sols argileux laissent l’eau stagner et croupir. La population pauvre est donc en proie aux fièvres et au paludisme. La vie tend alors à disparaître de cet endroit devenu hostile.

Les pouvoirs publics décident alors de faire appel à une communauté de moines trappistes issus de l’Abbaye du Port-du-Salut, en Mayenne. La Communauté s’installe en 1868 à Echourgnac. Ils créent de nombreux étangs et canaux pour assainir la forêt. Ils contribuent aussi à l’ouverture des routes agricoles, aux assèchements des marécages. Ils participent au reboisement en pins maritimes, en chênes tauzins, châtaigniers, aulnes…

Grâce à l’assainissement des marais, l’élevage peut s’instaurer. Les moines fondent l’Abbaye Notre Dame de Bonne Espérance (abbaye d'Echourgnac), connue aujourd'hui pour sa production de fromage et habitée par une trentaine de soeurs moniales.